PNC France, la dernière-née des associations nucléaires
L’Association de défense du patrimoine nucléaire et du climat (PNC France), entend rassembler des personnalités du monde politique et scientifique, favorables à l’atome, afin de peser dans le débat public. La rédaction de la RGN a pu s’entretenir avec son président, Bernard Accoyer, ancien président de l’Assemblée nationale.
C’est une initiative originale qui vient de voir le jour dans le paysage des associations nucléaires. PNC France se veut le réceptacle d’un consensus transpartisan autour de l’usage de l’énergie nucléaire en France.
Pour preuve, son appel lancé le 12 février, où une cinquantaine de personnalités ont répondu présent, de droite comme de gauche. Nous pouvons citer, pêle-mêle, plusieurs anciens ministres tels que Jean-Pierre Chevènement, Bruno Durieux, Gérard Longuet, Hubert Védrine. Mais aussi des parlementaires de tous bords comme André Chassaigne (PCF), David Habib (PS), Julien Aubert (LR), des hauts fonctionnaires comme Louis Gallois ou encore des élus locaux à l’instar de Claude Brender, le maire de Fessenheim.
Les soutiens ne sont pas que politique, on y retrouve également des personnalités du monde de la recherche comme le climatologue François-Marie Bréon, le géophysicien Michel Cara ou le philosophe Etienne Klein. Tous sont convaincus, à l’heure où le changement climatique frappe à notre porte que la France doit, plus que jamais, investir dans son patrimoine nucléaire.
Pour mieux connaitre PNC France, nous avons posé trois questions à son président, Bernard Accoyer, ancien président de l’Assemblée nationale.
Pouvez-vous nous présenter votre raison d’être, vos missions et votre positionnement dans le paysage des associations nucléaires françaises ?
PNC France part du principe que toutes les décisions sont politiques, elles sont donc de la responsabilité des élus.
Notre mission est d’engager un dialogue avec les élus fondé sur des données factuelles, des prévisions scientifiques partagées et validées et non sur des opinions.
Notre spécificité dans le paysage nucléaire français est la convergence de nos actions vers les élus et l’exécutif.
En tant qu’homme politique de premier plan, comment avez-vous constitué l’association ? L’aspect transpartisan est-il important ?
Les membres fondateurs de PNC France sont, Yves Bréchet, Jean-Philippe Brette, Jacques Masurel, Jean-Hervé Nifenecker, et François Poizat et moi-même. Nous avons rassemblé un comité de soutien composé de scientifiques, dont deux Prix Nobel, et de personnalités politiques de toutes sensibilités. Notre dimension transpartisane est essentielle. Notre action ne relève d’aucune idéologie, d’aucun parti politique et n’est soutenu financièrement par aucun groupe d’intérêt industriel ou financier.
Quels sont vos projets pour développer PNC France dans les mois à venir ?
Nos projets visent à concrétiser nos objectifs – en demandant au CSA – de veiller à ce que le débat sur le climat et l’énergie sur les plateaux radios-TV permettent à toutes les opinions de s’exprimer et ne soient pas monopolisées par une seule opinion.
En informant et échangeant prioritairement avec les élus nationaux et locaux dont le territoire d’élection accueille une INB sans oublier les parlementaires européens et en engageant le dialogue avec l’exécutif.